Le Parlement européen nomme une salle de réunion à Strasbourg en l’honneur d’Andreas Papandreou 

 

La présidente du Parlement européen a assisté à une cérémonie au cours de laquelle l'une des salles de réunion du siège du Parlement à Strasbourg a été baptisée du nom de l'ancien Premier ministre grec Andreas Papandreou. Elle a déclaré que sous le mandat du Premier ministre Papandréou, la Grèce avait pris des mesures importantes pour réparer l'une de ses cicatrices les plus profondes : la guerre civile.

© Union européenne | La Présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, à la cérémonie d’attribution
du nom d’Andreas Papandreou à une salle de réunion

Bienvenue à tous.
Chère Iratxe García Pérez,
Cher Nikos Androulakis,
Chers invités, chers collègues,

J’ai le plaisir d’être ici pour honorer l’héritage de feu Andreas Papandreou, ancien Premier ministre grec.

Dans beaucoup d’esprits, le mandat du Premier ministre Andreas Papandreou est synonyme de réformes sociales en Grèce. Je souhaiterais souligner trois avancées en particulier: la mise en place du système national de santé, le renforcement du statut juridique des femmes et les progrès réalisés dans le processus de réconciliation nationale après la guerre civile grecque grâce au rôle du Premier ministre. Nous savons que ces réformes ont transformé le pays à bien des égards. Elles portent toutefois sur des enjeux qui demeurent pertinents pour l’Union 25 ans plus tard.

Ces deux dernières années, les systèmes nationaux de santé se sont révélés plus nécessaires que jamais. L’un des enseignements tirés de la pandémie est l’importance de disposer de systèmes de santé publique résilients, dotés d’infrastructures solides. À cet égard, l’innovation et les investissements, tant au niveau national qu’européen, sont essentiels.

N’oublions pas que la pandémie a également eu des répercussions démesurées sur la vie des femmes. La crise a mis en lumière la véritable nature et l’ampleur réelle des inégalités auxquelles les femmes sont confrontées au quotidien. Comme le Premier ministre Andreas Papandreou le savait pertinemment, il est de notre responsabilité de les combattre. 

Chers invités, chers collègues, 

Sous le mandat d’Andreas Papandreou, la Grèce a adopté des mesures importantes pour panser l’une de ses blessures les plus profondes: la guerre civile. La contribution du Premier ministre a permis aux réfugiés de la guerre civile qui vivaient en exil de regagner leur patrie. Le pays a ainsi pu trouver la paix et aller de l’avant. La Grèce est le berceau d’une démocratie qui régit aujourd’hui nos politiques. Mais comme nous avons pu le constater, cette démocratie ne peut pas être considérée comme acquise. Il faut en prendre soin. Nos institutions doivent être protégées. Alors que l’Ukraine défend son territoire, son peuple et nos valeurs communes contre l’invasion illégale de Vladimir Poutine, cette nécessité est plus forte que jamais. C’est pourquoi l’Union européenne soutient l’Ukraine. La démocratie européenne vit des heures sombres. Nous n’avons pas choisi ni anticipé ces circonstances, mais nous n’avons pas d’autre choix que de nous montrer à leur hauteur. Comme le savait le Premier ministre Andreas Papandreou, durant de telles périodes, il est essentiel de rester soudés. Il est donc naturel d’attribuer son nom à cette salle de réunion, ici, au sein du foyer de la démocratie européenne. Je vous remercie.