La Finlande doit jouer un rôle central dans l'élaboration de l'avenir d'une Europe plus résiliente et plus unie 

 

Alors que l'Europe est confrontée à l'inflation et à la hausse des prix de l'énergie, les citoyens attendent un leadership fort et des décisions résolues. En accueillant la Première ministre finlandaise, Sanna Marin, au Parlement européen pour un débat sur l'Europe, la Présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, a déclaré que la Finlande peut jouer un rôle central dans l'élaboration de l'avenir d'une Europe plus résiliente et plus unie.

© Union européenne | La Présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, et la Première ministre finlandaise, Sanna Marin

Nous accueillons aujourd’hui la Première ministre finlandaise, Sanna Marin.

Madame la Première ministre, chère Sanna, permettez-moi tout d’abord de vous remercier d’avoir accepté de vous adresser au Parlement européen et au peuple européen dans le cadre de nos débats sur le thème «C’est l’Europe».

Le monde qui nous entoure change à une vitesse déconcertante pour beaucoup d’entre nous et nous sommes nombreux à n’avoir pu envisager que l’Europe serait à nouveau confrontée à une guerre à ses portes, ni n’avoir pu concevoir, lorsque les chars du président Poutine ont envahi l’Ukraine souveraine et indépendante le 24 février dernier, que l’agression russe durerait plus de deux cents jours. 

Les signaux d’alerte étaient pourtant bien là. Nous avons vu ce qui s’est passé en Crimée, ce qu’ils ont fait à Navalny, comment ils ont tenté d’écraser la démocratie en Biélorussie ainsi que les menaces ciblées qu’ils ont proférées contre la Finlande, ce pays membre de l’Union qui partage la plus longue frontière avec la Russie. 

Le moment est venu de réagir, de défendre les valeurs qui confèrent à l’Europe son avantage indéfectible, et d’être par là même prêts à nous adapter à l’évolution des réalités géopolitiques. 

Aujourd’hui, les citoyens s’inquiètent de la flambée des prix du gaz et de l’électricité, mais nous pouvons agir ensemble – même temporairement – pour en limiter les répercussions tout en mettant en place des stratégies de long terme. Nous ne pouvons plus nous permettre d’être tributaires d’acteurs qui ne sont pas dignes de notre confiance.

Nous devons dès maintenant commencer à construire une véritable Union de la sécurité et de la défense pour relever les défis communs bien réels qui nous attendent en matière de sécurité. J’aimerais saluer ici la décision historique de la Finlande d’adhérer à l’OTAN, avec laquelle elle avait déjà tissé un partenariat de longue date. La Finlande contribuera ainsi de façon essentielle au renforcement de la sécurité en Europe du Nord et dans la zone de la mer Baltique. 

Une telle intensification des efforts aura un coût, mais si nous attendions le bon moment pour aller vers «plus d’Europe», ce moment est arrivé.

Le Parlement européen accueillera demain la présidente de la Commission européenne à l’occasion du débat sur l’état de l’Union, au cours duquel nous aurons l’occasion d’aborder ces réformes. J’espère voir la Finlande jouer un rôle central dans la construction d’une Europe plus résiliente et plus unie à l’avenir.

Madame la Première ministre, chère Sanna, vous avez la parole.