Aujourd'hui, le Parlement européen a tenu un débat avec le Premier ministre hongrois Viktor Orbán sur les priorités de la présidence hongroise du Conseil de l'UE. Dans son discours d'ouverture, la Présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, a déclaré que l'objectif du Parlement reste de répondre aux attentes des citoyens sur les questions qui leur importent, de renforcer la compétitivité, de garantir la sécurité et de soutenir l'Ukraine.
Chères et chers collègues,
Le 1er juillet, la Hongrie a pris la présidence du Conseil de l’Union européenne. Aujourd’hui, nous accueillons le Premier ministre Viktor Orbán au Parlement européen pour un débat avec les députés.
La présidence hongroise est la première de cette nouvelle législature, et elle a une responsabilité et un rôle particuliers dans la concrétisation de ce que nos citoyens veulent et attendent de notre Union européenne.
Nous tenons ce débat dans le sillage de graves inondations qui ont dévasté plusieurs États membres il y a deux semaines. Permettez-moi de saisir cette occasion pour réaffirmer le soutien du Parlement à toutes les victimes de cette tragédie et notre engagement à aider toutes les personnes touchées à se relever et à reconstruire. C’est ça, l’Europe en action. C’est ça, la solidarité européenne.
La présidence hongroise arrive à un moment charnière de l’évolution institutionnelle. Toute nouvelle législature s’accompagne de nouveaux défis et de nouvelles perspectives que nous devons, ensemble, prendre à bras-le-corps.
Cet été, nous avons pu observer le plus haut taux de participation aux élections européennes de ces trente dernières années. L’élection de notre Assemblée est l’incarnation de la démocratie européenne. Dans les semaines à venir, nous voterons sur la composition d’un nouveau collège de commissaires qui commencera à travailler sur les priorités qui comptent pour les citoyens. Ces décisions façonneront l’avenir de l’Europe.
De nombreuses autres étapes importantes attendent notre Union, et nous les franchirons ensemble au cours des semaines, des mois et des années à venir. Il sera question du soutien à l’Ukraine. Du renforcement de la compétitivité européenne. Et de la construction d’une Europe plus stable et plus sûre dans un monde marqué par toujours plus d’incertitudes. Une Union de la démocratie, de la prospérité et de la sécurité, qui protège nos valeurs partout. L’Europe n’est certes pas parfaite. N’oublions pas qu’il s’agit d’un chantier en cours. Même si nous devons admettre que nous pouvons faire mieux à plusieurs égards, n’ayons pas peur de célébrer nos réussites.
Nous sommes réunis aujourd’hui pour discuter des priorités de la présidence hongroise, qui, je l’espère, conduiront à d’autres succès européens.
Monsieur le Premier Ministre, beaucoup d’entre nous ont encore en mémoire le vif débat qui a eu lieu il y a six ans. Je m’attends aujourd’hui encore à des échanges francs. Parce que, dans cette Maison de la démocratie, comme en Europe, où l’état de droit et la liberté d’expression sont sacrés, si nous ne sommes pas toujours d’accord, nous serons toujours ouverts à des échanges de vues respectueux.
Il existe un proverbe en hongrois qui dit ceci: «Sok kicsi sokra megy». Les petits ruisseaux font les grandes rivières. C’est là que réside la puissance de l’Europe: ensemble, en tant qu’Européens, nous pouvons réaliser bien plus de choses que nous le pourrions en restant seuls.
Monsieur le Premier Ministre, vous avez la parole.