Le peuple biélorusse doit pouvoir vivre en liberté 

 

La Présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, a accueilli la Biélorusse Sviatlana Tsikhanouskaya au Parlement européen. Dans son discours, elle a déclaré que le peuple du Belarus doit pouvoir vivre libre de l'autocratie et de l'oppression.

Chers collègues,

Nous accueillons aujourd’hui l’une des dirigeantes parmi les plus courageuses, les plus persévérantes et les plus résilientes que j’ai l’honneur d’appeler mon amie: la Biélorusse Sviatlana Tsikhanouskaïa.

Chère Sviatlana, le monde est témoin de la détermination, du courage et de la persévérance dont vous faites preuve. Les valeurs qui sous-tendent votre résistance et celle de votre peuple nous unissent en tant qu’Européens. C’est un plaisir que de vous accueillir à nouveau au Parlement européen, où vous êtes entourée d’alliés et d’amis. 

Le régime de Loukachenko en Biélorussie représente tout ce contre quoi l’Europe s’élève depuis sa construction: l’autocratie, les détentions arbitraires, la torture… Il y a trois ans, le peuple biélorusse s’est exprimé et a choisi de mettre fin à l’ère des dictateurs. Sa volonté doit désormais être respectée. 

La situation a atteint un point de bascule en Biélorussie, où l’on compte encore 1 500 prisonniers politiques, parmi lesquels votre mari Sergueï Tikhanovski, un exemple à suivre, mais aussi Maria Kolesnikova, Maksim Znak ou encore Mikalaï Statkiévitch. Je réitère aujourd’hui notre demande de libération immédiate et inconditionnelle de ces prisonniers.

Je l’ai déjà dit et le répèterai tant qu’il le faudra: le peuple biélorusse doit pouvoir vivre librement, à l’abri de l’autocratie et de l’oppression. C’est là sa volonté, la voie qu’il a choisie et qu’il mérite.

Nous continuerons de soutenir les forces démocratiques biélorusses et de participer activement à façonner la réponse de l’Union européenne à la crise politique que connaît la Biélorussie. Il est capital que nous étendions davantage les sanctions imposées par l’Union européenne au régime et que nous n’oubliions jamais ce qu’il a fait. 

Permettez-moi de reprendre ici vos mots, Sviatlana: «nous ne sommes pas des étrangers: nous sommes les membres d’une même famille restée trop longtemps séparée, nous sommes les Européens oubliés qui retrouvent leur foyer. Les Biélorusses ont toujours fait partie de l’Europe et en feront toujours partie.»

Je peux vous assurer que vous n’avez jamais été oubliés. Nous vous soutiendrons toujours et vous aiderons à retrouver votre foyer.  

Sviatlana, vous avez la parole.