L’Ukraine a encore besoin de soutien: Roberta Metsola rend compte au Parlement européen de sa visite à Kyiv 

 

À l’ouverture de la session plénière de Strasbourg, Roberta Metsola, Présidente du Parlement européen, a évoqué sa visite à Kyiv, en Ukraine. Elle a déclaré que si la décision de se rendre à Kyiv n’avait pas été facile à prendre, elle a été lourde de sens pour ceux qui se battent en Ukraine.

© Union européenne | Roberta Metsola, Présidente du Parlement européen, pendant la minute de silence observée en l’honneur des victimes de guerre

Merci beaucoup, chers collègues.

Je tenais à vous faire un bref compte rendu de ma visite en Ukraine, à la Verkhovna Rada, où j’ai rencontré le président Zelensky.

Décider de m’y rendre n’a pas été facile, mais la présence du Parlement à leurs côtés a été lourde de sens pour ceux qui combattent en Ukraine. J’ai été honorée de transmettre notre message à Kyiv et de témoigner aux Ukrainiens le soutien de notre Parlement en ces temps sombres.

Les atrocités commises par l’armée russe en Ukraine sont terrifiantes, elles sont honteuses et elles sont scandaleuses. La réalité, c'est que l’on retrouve les mêmes images que celles de Boutcha et d’Irpine dans des rapports sur d’autres villes ukrainiennes. Ces images soulignent le degré de menace qui pèse sur l’Ukraine et sur l’ordre international basé sur des règles communes.

À Kyiv, j’ai été très claire. Des crimes de guerre y sont commis par des criminels de guerre. Et ces actes inhumains coordonnés ne peuvent rester sans réponse. Tous les responsables devront rendre des comptes.

Chers collègues, l’Ukraine se bat pour nos valeurs, dans des conditions plus que déplorables. Nous devons la soutenir. Concrètement, cela signifie que nous devons adopter sans plus tarder un nouvel ensemble de sanctions exemplaires. Nous devons viser ceux qui financent et soutiennent Poutine, et combler toutes les failles qui subsistent encore. Il en va de même pour les oligarques de Poutine et, soyons francs, pour tous les membres de son parti politique: il ne faut leur laisser aucune échappatoire.

Ensuite, nous devons affiner notre stratégie afin que cette invasion illégale devienne la plus grande erreur que le Kremlin ait jamais faite. Nous devons porter à l’économie russe un coup qui soit à la hauteur des atrocités sans précédent qui sont perpétrées. Nos entreprises doivent poursuivre leurs objectifs de croissance ailleurs, et nous les soutiendrons.

L’Europe doit avant tout mettre fin à sa dépendance au Kremlin, se libérer des approvisionnements énergétiques russes, imposer des embargos contraignants et cesser de financer indirectement ces bombes.

Enfin, je m’adresse à vous tous pour que, dans toutes vos discussions, toutes vos déclarations, tous vos appels, vous incitiez les gouvernements et nos partenaires internationaux à agir.

Nous devons soutenir davantage l’Ukraine, en lui apportant une plus grande aide logistique et humanitaire, mais aussi davantage d’équipements militaires, car elle en a désespérément besoin. Les Ukrainiens se battent pour nous et ils ont besoin de notre aide. Nous ne pouvons pas les ignorer.

À cet égard, j’aimerais que vous vous joigniez à moi pour observer une minute de silence en l’honneur des victimes de Boutcha, des victimes d’Irpine, et des victimes de la guerre, de la terreur et de la violence.

Pour voir le discours, cliquez ici.