S'exprimant lors du Sommet mondial de GAVI à Bruxelles, la Présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, a déclaré que les maladies ne s'arrêtent pas aux frontières, et notre réponse non plus.
Bonjour à toutes et à tous. Je vous remercie pour votre présence. Merci à l’Alliance GAVI et à la Fondation Gates pour votre travail essentiel et merci à tous ceux qui joignent le geste à la parole. Nous comprenons tous ce qui est en jeu. Pas uniquement les scientifiques et les experts de la santé, mais nous tous. Nous avons vu à quelle vitesse le monde peut changer. Et s’il y a une chose que nous avons apprise ces dernières années, c’est que ce qui se passe dans une partie du monde peut avoir une incidence sur chacun d’entre nous. Les maladies ne s’arrêtent pas aux frontières, pas plus que les mesures que nous devons prendre pour y faire face. En mars dernier, le Parlement européen a eu le privilège d’accueillir l’entomologiste ougandaise Krystal Birungi. Pour l’ensemble du public et moi-même, son discours a suscité une véritable prise de conscience. Mme Birungi a expliqué qu’au cours des dernières décennies, l’Alliance GAVI avait vacciné plus d’un milliard d’enfants et que le Fonds mondial avait sauvé plus de 65 millions de vies, en réduisant de 63 % le taux de mortalité due au SIDA, à la tuberculose et au paludisme. Mais elle a indiqué que la bataille n’était pas encore gagnée et que si nous n’investissions pas davantage dans la santé mondiale, nous risquerions de perdre tous les fruits de notre travail. Ces investissements ont un effet multiplicateur qui va au-delà de la santé: ils développent des économies, changent des vies, ouvrent des marchés et génèrent une main-d’œuvre mondiale pour l’avenir. La santé et la prospérité sont les deux faces d’une même médaille. Le moment est venu d’appeler à l’action et d’inviter tout le monde à prendre ses responsabilités. Un appel que le Parlement européen a entendu et auquel il répond. La tenue de ce sommet arrive à point nommé. Partout, il est demandé aux organisations, aux fondations et aux autorités sanitaires de faire plus avec moins. Les besoins augmentent, mais pas les ressources. Il est temps de passer à la vitesse supérieure. Ce que nous voyons aujourd’hui dans cette salle nous donne de l’espoir. Nous voyons des participants de tous les continents et de tous les secteurs – publics et privés – unis par ce même objectif, par cette conviction partagée que lorsque nous sommes réunis, nous pouvons tout accomplir. L’Union européenne est depuis longtemps un chef de file mondial en matière de santé et de généralisation de l’accès aux vaccins et le Parlement européen n’a cessé de plaider en faveur d’investissements plus importants, plus intelligents et plus équitables. Parce que nous savons que c’est sur la santé que se fondent la paix, la prospérité et la stabilité. Il s’agit également d’exploiter les possibilités offertes par l’intelligence artificielle. L’IA change déjà la manière dont les vaccins sont élaborés et distribués, et ce n’est qu’un début. L’Europe est consciente de ce potentiel. Nous soutenons l’IA en finançant la recherche, et nous créons les conditions nécessaires pour qu’elle soit utilisée en toute sécurité, en toute efficacité et en toute confiance. En fin de compte, rien de cela n’est possible si nous agissons seuls. Nous y arriverons grâce à des partenariats avec le secteur privé, les fondations et les organisations internationales. Notre collaboration avec l’Alliance GAVI et la Fondation Gates est un exemple puissant de partenariat en action. Du paludisme au choléra, en passant par le rotavirus, votre travail incroyable permet de sauver d’innombrables vies et de stimuler l’innovation; c’est l’illustration parfaite d’un leadership mondial en matière de santé. Mais nous ne pouvons pas nous arrêter là. Les décisions – et les engagements – que nous prenons aujourd’hui ont une réelle importance. C’est l’occasion de montrer, ensemble, que nous sommes à la hauteur de l’événement et de montrer qui nous sommes et ce que nous défendons. Je vous remercie.