Travaillons ensemble pour construire une Europe meilleure qui fonctionne pour tous – la Présidente Metsola aux Présidents des Parlements de l’UE  

 

Travaillons ensemble pour construire une Europe meilleure qui fonctionne pour tous – la Présidente Metsola aux Présidents des Parlements de l’UE  

Budapest  
 
 

S’adressant à la Conférence des Présidents des Parlements de l’Union européenne à Budapest, la Présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, a déclaré que l’Europe fonctionne le mieux lorsqu’elle travaille ensemble.

       

Monsieur le Président Kövér,
Monsieur le Président Rosenkranz,
Mesdames, Messieurs,
    
C’est avec un réel plaisir que je suis ici, aujourd’hui, dans cet endroit magnifique et historique, dans un palais bâti non pas pour les reines et les rois, mais pour le peuple. 

En tant que députée, je me réjouis toujours de prendre la parole dans les parlements d’Europe, qui témoignent du fait que, dans notre Europe, chaque nation, chaque région, chaque personne a un rôle important à jouer dans notre démocratie commune. Notre Europe, c’est autant Budapest que Bruxelles, Strasbourg, Riga ou Dublin. Ce n’est pas un effort descendant ou ascendant, c’est un effort collaboratif de députés qui, tous ensemble, souhaitent un avenir meilleur pour leur électorat, pour les personnes qui ont voté pour eux et pour les personnes qu’ils représentent.

Cet esprit européen de coopération est ce qui donne à notre Union son caractère si unique. Parce que nous savons que c’est lorsqu’elle fonctionne à l’unisson que l’Europe fonctionne le mieux. L’avenir du continent que nous partageons ne repose pas exclusivement sur l’Europe ou sur l’État-nation; il repose sur les efforts que nous pouvons déployer ensemble afin d’améliorer la vie des Européens, où qu’ils se trouvent. Non pas séparés par des barrières invisibles et inutiles, mais en coopérant avec vision et ambition. Et pour cela, nous avons toutes et tous un rôle à jouer.

Les mêmes questions se posent à chaque fois que je m’adresse à mes homologues de notre Union. Les citoyens ont peur de ne pas pouvoir payer leurs factures, de ne pas pouvoir se loger, de ne pas pouvoir trouver un emploi. Et si nous savons toutes et tous que l’Europe n’est pas uniforme, nous avons prouvé, encore et encore, qu’en travaillant ensemble, nous pouvions apporter de réelles solutions aux problèmes que nous rencontrons toutes et tous, en respectant pleinement le principe de subsidiarité.

Nous avons fait de nos parlements les moteurs de la démocratie européenne dans le traité de Lisbonne, l’une des réformes systémiques les plus importantes de notre Union. Désormais, nous devons unir nos efforts et exploiter notre potentiel commun. C’est notre mission. 

C’est pourquoi ces conférences annuelles sont si essentielles, tout comme le sont les différentes formes de coopération interparlementaire – cadres tels que la COSAC ou conférences telles que la semaine parlementaire européenne – que nous, parlements nationaux et Parlement européen, avons bâties ensemble pour permettre ces discussions. Mais pour définir l’Europe de demain, nos parlements ne doivent pas se contenter de participer à des enceintes formalisées. Nous devons travailler ensemble, côte à côte, chaque jour. Nous devons renforcer notre coopération et non l’inverse, en échangeant de bonnes pratiques, en partageant des enseignements et en collaborant pour résoudre des problèmes communs.

Dans un monde de plus en plus incertain, l’Europe ne peut être désunie et désordonnée. C’est pourquoi je suis heureuse de voir mes collègues députés et de si nombreux visages familiers de toute l’Europe. Et je me réjouis par avance du renforcement de notre collaboration dans les années à venir. 

Bien sûr, certaines personnes sont opposées à cette approche. Des personnes qui souhaiteraient réduire à néant ces avancées. Des personnes qui nous poussent à nous replier sur nous-mêmes, à fermer nos portes et à tourner le dos à l’Europe et à tout ce qu’elle peut nous offrir. Nous convenons toutes et tous que le projet européen n’est pas parfait. Il s’agit après tout d’un chantier toujours en cours, qui devrait nous inciter davantage à travailler ensemble, et non le contraire. C’est nous, représentants parlementaires démocratiquement élus, qui devons fixer les priorités du continent que nous partageons et faire preuve d’ambition pour nos parlements nationaux et pour l’Europe. Il ne s’agit pas ici de deux camps opposés: vous, d’un côté, et nous, de l’autre.

C’est pourquoi le Parlement européen reste l’un des plus fervents partisans de l’élargissement. C’est aussi la raison pour laquelle nous avons été la première institution à demander le statut de pays candidat à l’adhésion à l’Union pour la Géorgie, la Moldavie et l’Ukraine. Et c’est pourquoi nous continuons d’appeler l’Europe à soutenir l’Ukraine dans sa lutte pour la liberté.

C’est pourquoi nous soutiendrons également aujourd’hui les conclusions les plus claires et les plus univoques sur l’Ukraine, comme nous l’avons fait collectivement dans toutes nos conclusions et réunions depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

C’est aussi dans cet esprit de coopération que le Parlement européen a créé, la semaine dernière, l’Ordre européen du mérite. Il s’agit de la première distinction européenne de ce type, dont le but est de reconnaître les mérites des personnes qui ont contribué de façon significative à notre projet européen. Aujourd’hui, nous vous demandons à vous, présidents des parlements d’Europe, de désigner nos lauréats. Et je vous en prie, encouragez vos concitoyens à vous faire part d’idées et de propositions. Après tout, cet Ordre européen du mérite est pour eux.

Parce qu’en fin de compte, l’Europe est définie par ses démocraties et par ses citoyens. Fondamentalement, elle est ce que nous en faisons. Donc, je vous en conjure: ne laissez pas passer cette opportunité. Coopérons plus étroitement et travaillons ensemble pour construire ce que nos concitoyens nous demandent de construire: une meilleure Europe au service de tous. 

Je vous remercie.